Doc GOMI

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Montage d 'un Serveur avec Disque Flash sur port PCI retour d'expérience

 

Au vu de la non qualité de nos logiciels médicaux, nous avons rencontré de multiples problêmes avec Hellodoc, dans un groupe de quatre médecins.

 

L'une de ces problématiques concerne les latences constatées sur les postes de travail, probablement liées aux fondamentaux de ce logiciel, qui fonctionne toujours en mode de compatibilité 32 bits , et utilise une base de données propriétaires bien peu fiable.

 

Nous avons été confrontés lors d 'une mise à jour (et malgré le fait que je m'étais renseigné sur l 'absence de bugs) à une impossibilité totale d'utiliser notre logiciel : plus moyen de mettre un rendez vous ni de consulter ceux déjà donnés, données de comptabilité des médecins mélangées, disparition de certains dossiers (qualifiée de temporaire par l'éditeur et de récupérable....).

 

Le tableau ne semble pas nettement meilleur chez les autres éditeurs, et on ne peut que constater l'obsolescence technique, et la course en avant pour poursuivre des cahiers des charges de labellisation ASIP/Caisses, qui ne font que rajouter des instabilités sur une base déjà plus qu'instable : considéré ainsi celà relativise les discours des agences et de l 'Etat sur la fiabilisation des données en santé : pour ce qui est de la labelisation des logiciels médicaux, aucune notion de qualité intrinsèque n'est prise en compte par la HAS , uniquement des fonctionnalités.

 

Afin d'améliorer l'accès aux dossiers, nous avons été obligés de changer un serveur pourtant performant, et je me suis donc posé la question de la rapidité d'accès au disque serveur.

 

Au delà du choix du processeur et de la mémoire (finalement assez peu importants pour un serveur de fichier), les temps d 'accès en lecture / écriture sont déterminants et ils sont d'environ 5ms pour les meilleurs disques durs, contre 0,1ms pour les SSD.

 

Les débits sont égalements primordiaux, nous allons les tester.

 

Plusieurs choix interessants : les disques velociraptor, les SSD, et plus récemment quelque chose d'assez confidentiel, les SSD sur port PCI, qui permettent de lever la barrière de bande passante inérante au port SATA et "explosent" les benchmarks en particulier en configuration raid (intégrée au révodrive retenu).

 

 

Les tests comparatifs en conditions réels indiquent que cette solution est actuellement la plus performante et de bien loin.

 

Restait a voir en condition réelle et dans la durée : fiabilité, et tenue des performance.

 

Nous avons donc décider d'intégrer un Revodrive sur port PCI qui est ainsi le disque serveur principal de notre cabinet médical, depuis plus d'une année, ce qui permet d'en faire un retour d'expérience en production et en configuration serveur.

 

Ce disque SSD n'est pas préconisé à l'origine dans un usage serveur, une gamme spécifique du constructeur y est dédiée, mais les prix deviennent stratosphériques.

 

Le prix actuel de 500 euros environ pour ce disque est supérieur à un bon vieux disque dur, mais loin devant au niveau des performances.

 

Le montage du serveur ne pose pas de soucis particulier, veiller simplement a respecter strictement la liste de compatibilité carte mère du produit revodrive.

La liste de course top achat pour l'ensemble du serveur il y a un an (les prix ont changé depuis) :

 

 

A noter le boitier d'un excellent rapport qualité prix, et l 'alimentation qui doit être soignée, et qui n'a rien a voir avec celles fournies habituellement par les assembleurs. (ras le bol de changer les alimentations des collègues !).

 

L'espace disque est amplement suffisant pour nos applications, la qualité des pièces utilisées est garante d'une longévité certaine , au même titre que l'excellente aération, et le faible dégagement de chaleur (faible consommation du revodrive versus disque classique).

 

L'OS installé est windows seven, même si on aurait pu utiliser une Samba sous Linux, puisqu' ici nous avons uniquement un serveur de fichier.

 

Les premiers benchmarks ont confirmé l'extraordinaire réactivité de ce revodrive : comparé y compris a une solution SCSI Ultra Wide 320 avec disques 15K RPM (précédent serveur)  , il explose littéralement tout ce que j'ai pu mesurer.

 

A noter une erreur dans la fiche technique TopAchat : les debits atteignent bien les 1600MB/sec.

 

A l'usage, sur un réseau performant (gigabit éthernet) la latence sur les postes de travail redevient nulle (Nous verrons dans un prochain article comment se monter une belle configuration poste de travail totalement silencieuse et aussi très performante).

 

Et à l usage, nous n'observons pas de dégradation de la performance : l'implémentation du trim, qui permet de régénérer le disque SSD (controleurs SandForce) semble parfaitement réussie par OCZ et compatible avec seven.

 

Quelques résultats de bench disque sous ATTO : le revodrive actuellement :

 

 

 

 

Et il y a un an lors de son installation :

 

 

 

 

Non seulement on ne constate aucune dégradation des performances , mais une amélioration discrète que je n'explique pas vraiment (peut être des windows upgrades bénéfiques).

 

Les débits sont proprement hallucinants, atteignants les 1600MB/sec en lecture et 1400MB/sec en écriture.

 

Comparaison avec un SSD vertex II , excellent petit SSD que j'ai monté sur mon poste de travail :

 

 

On voit ici l 'intérêt du port PCI versus SATA II , sachant que les SSD sata III ne dépassent guère les débits théoriques du vertex II.

 

Enfin, pour terminer , voici le même bench sur un des disques durs les plus méritants de sa génération , le vélociraptor ref 1500 BLHX :

 

 

Non seulement les temps d'accès sont plus longs (car nécessitant le déplacement physique de la tête de lecture), mais les débits de pointe sont dix fois moindres que notre SSD PCI !

 

Voici donc pour un peu plus de 1100 euros un serveur qui a permis de supprimer les latences sur les postes de travail des médecins et de la secrétaire, et se révèle fiable avec maintenant 13 mois de recul en usage serveur.

Les précautions à prendre sont la compatibilité de la carte mère, et un systême de sauvegarde fiable (comme dans tout systême), le claquage de ce disque empêcherait en effet toute récupération de donnée.

 

Est ce vraiment utile ? 

 

Vu la non qualité de nos programmes informatiques médicaux , il nous faut mener une course à l 'armement un peu déraisonnable : on peut supposer que des logiciels médicaux bien développés sur une base saine ne nécessiteraient pas une telle montée en gamme.

 

Nous ne regrettons pas d'avoir implémenté cette solution, comme les SSD au niveau du poste travail, celà fait disparaitre les latences et le "lag" et avec un recul de 13 mois , nous ne constatons pas de dégradation des performances.

 

Le confort au quotidien des quatre médecins et de la secrétaire justifie donc amplement le petit surcoût que représente l'achat de ce disque SSD sur port PCI, son utilisation en production sur un serveur sollicité 12 heures par jour par cinq postes de travail n'a posé aucun soucis de fiabilité ou de dégradation.

 

Au final, il est amusant de constater qu'une marque qui travaille à l'origine plutôt pour les gamers nous sort de si exceptionnels produits, qui plus est fiables.

 

 

 

 

 

 



30/03/2013
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